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 [DIDT] Icare & Paris

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Iracebeth

Iracebeth


J'ai envoyé : 728
depuis le : 18/11/2012

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MessageSujet: [DIDT] Icare & Paris   [DIDT] Icare & Paris EmptyMar 3 Juil - 12:58

La paralysie paraissait insidieusement l'avoir saisi. Ce qu'il avait toujours anticipé, envisagé mais surtout redouté avait fini par se produire. Sa princesse, sa merveilleuse petite princesse avait été blessée. En son absence. Alors même qu'il risquait sa vie dans de folles entreprises. L'idée était insupportable. Il maudissait son inconscience, son inconséquence, s'en voulait avec un excès qui n'avait d'égal que sa frayeur et sa panique. Le monde, l'univers même, avait cessé de tourner rond. Ne comptait plus que la situation présente, terrifiante qu'il ne parvenait à envisager dans sa totalité. La raison ne franchissait même plus la barrière de sa conscience. La perspective était à peine concevable. Comment avait-il pu laisser une telle chose se produire ? Il savait pourtant, il savait. Sa tante était adorable, prodigieuse même mais elle n'était que moldue. Si en d'autres circonstances, cet état de fait n'aurait pas la moindre pertinence, ni même un semblant d'intérêt, ça n'était pas le cas ici. Sa précieuse petite fille était certes bien jeune encore mais elle était précoce, bien plus que les autres futurs sorciers de son âge. Il aurait du prendre cet aspect bien plus au sérieux. Il aurait du considérer toutes les hypothèses, les éventualités, parer à la possibilité qu'un jour Barbra n'aurait pas les capacités de gérer une situation surnaturelle en dépit de tout son talent. Ou était-elle d'ailleurs ? Amara avait été transférée à St Mungo mais avait-on laissé sa tante moldue en pénétrait l'enceinte ? Fusse-t-il donc possible qu'ils les laissaient seule ? Non. C'était la pensée de trop, l'inconcevable de plus. Sa léthargie termina de quitter ses membres et sans une réflexion supplémentaire, il se transplana dans l'allée face à l'hôpital, l'idée même qu'un moldu ait pu l'apercevoir lui passer complètement au dessus. S'annonçant, il franchit l'entrée de l'établissement, se dirigeant aussitôt vers l'accueil. La queue était pressante pourtant et il dut prendre son mal en patience. Son esprit faisait le tour des pires éventualités, engendrant encore davantage son état de panique et de fébrilité. Il repassa dans ses doigts la note presque lisse qui l'avait informé de son effrayante situation. Juste quelques mots. Nul détail, nulle information qui pouvait permettre de savoir où elle était, comment elle allait, à quel point c'était grave, à quel niveau devait-il céder à son inquiétude. L'éternité parût s'étirer indéfiniment tandis que la file devant lui paraissait ne jamais vouloir s'amoindrir. Il ferma les yeux une seconde, tentant de contrôler ses nerfs, de se dire qu'une esclandre n'aiderait en rien. Qu'elle était là et qu'elle irait bien. Ils étaient bons, pas vrai ? Oui, ils étaient bons, ils devaient l'être. Ils sauvaient des vies. Il ne faisait presque jamais appel à leurs services en dépit des incidents auxquels il faisait face mais il se devait de croire en leur capacité. Ils n'avaient pas sauvé sa mère pourtant. Mais c'était différent, c'était forcément différent, ça devait l'être. L'idée qu'il puisse à nouveau perdre quelqu'un entre ces murs menaçait de le faire basculer dans la folie. Tout allait bien, tout allait bien. Elle était probablement déjà sortie d'affaire, elle était peut-être simplement en train de l'attendre. Non, elle allait bien, elle irait bien et il ne ferait plus jamais la même erreur. Même s'il n'avait pas le choix. Mais c'était un dilemme pour une autre fois. Pour l'heure, il voulait juste savoir, la voir, la serrer dans ses bras et lui promettre que tout irait bien. Qu'elle irait bien, qu'ils iraient bien et que ça n'était rien. Il fallait que ça ne soit rien. Il ne pourrait endurer une autre alternative. Il se concentra sur elle, sur son rire. Les tremblements de ses mains ne paraissaient pas vouloir se calmer pour autant. Il était fébrile, incapable de formuler des pensées cohérentes sans céder à l'affolement. La file semblait tellement longue encore, son tour ne venant jamais. Combien de temps s'était-il écoulé, combien de minutes, peut-être même d'heures avait-il perdu, manqué depuis qu'il avait reçu la note ? Il balaya les lieux du regard à la recherche d'une horloge ou de quelqu'un qui pourrait lui venir en aide, l'informer sans qu'il n'ait besoin d'affronter l'attente. Quelqu'un vint capter son attention mais c'était plutôt à son grand déplaisir. Grande, longiligne et carnassière, Rita Skeeter, sa plus farouche rivale pavanait dans le hall, vraisemblablement à la recherche de sensationnel. Ravalant la réplique qui lui brûlait les lèvres en l'apercevant, il tenta de se reconcentrer sur sa situation. Il était intrigué pourtant. Que faisait-elle là ? Qui venait-elle donc tourmenter ? Ca ne pouvait pas être lui, non, bien sûr que non. Ils ne pouvaient se voir en peinture mais il n'était pas matière à scoop. Pas même, pas même avec Amara. Non, c'était forcément autre chose. La guerre faisait rage. Sans doute les Mangemorts avaient-ils fait de nouvelles victimes. De nouveaux morts et blessés sur lesquels elle allait gentiment se repaître. Elle était détestable. Elle fit naître cependant une nouvelle crainte dans son esprit. Il ne pouvait s'empêcher de penser aux Mangemorts, sans penser à elle. Elle ne pouvait pas être là, pas vrai ? Il l'avait contacté lui mais ils n'avaient pas pu la contacter à elle. Non. C'était impossible. Il se prit à penser que l'idée que Calpurnia puisse être avec sa fille était pire que celle où elle était seule, entourée d'inconnus. Ces anonymes la laisseraient tranquille, s'occuperaient seulement d'elle. Pas elle, pas sa mère. Non, elle, elle serait bien capable de la lui prendre, de la lui enlever, de l'élever dans sa nauséabonde idéologie. Son imprudence lui avait-il valu aussi de révéler la localisation de sa fille à la mère de cette dernière ? Comme si la situation ne pouvait être pire. Cédant finalement à la panique, il abandonna la file d'attente pour aller se perdre dans les couloirs à la recherche de quelqu'un qui pourrait l'aider. Il tenta de réfléchir à l'organisation des lieux. Il ne gardait aucun artefact à la maison, ni de plantes magiques, encore moins de potions ou de créatures surnaturelles. Il se souvint que la deuxième étage était pour les maladies mais ça n'était pas le souci, ce qui n'était pas plus mal. Il n'était pas sûr de pouvoir à nouveau arpenter ces couloirs. Ne restait-que le quatrième. La pathologie des sortilèges. Amara était trop jeune pour utiliser des sorts mais c'était sans doute le service qui se rapprochait le plus de son cas. Si la blessure avait été due à quelque chose d'ordinaire, Barbra l'aurait emmené dans un hôpital moldu. Il s'engagea donc vers le quatrième, ses mains tremblantes parvenant avec difficulté à presser le bouton de l'ascenseur. Après une nouvelle éternité, les portes s'ouvrirent. Il s'engouffra dans le couloir, regardant de tout côté. Une guérisseusse passa devant lui sans le voir mais il saisit sa chance.
- Excusez-moi, excusez-moi, je cherche ... je cherche Amara Gladstone. C'est une petite fille. Elle est arrivée à un peu plus tôt.
- Oh, entendez voir, il me semble que j'ai vu une enfant chambre 204. A quoi ressemble-t-elle ?
Tentant de ne pas s'étouffer de soulagement, il s'enquit de lui répondre avec un sourire plein d'espoir.
- Euh, petite, la peau noire, les yeux marrons.
- Oh oui, c'est bien elle. Chambre 204, le couloir de gauche.
- Merci, merci beaucoup.
S'autorisant enfin à respirer, il oublia même qu'il n'avait pas pensé à lui demander ce qu'elle avait. Tout ce qui importait c'était qu'elle était là et qu'il allait enfin la retrouver. Le soulagement pourtant ne dura pas. Son souffle se coupa soudainement. Il était parvenu à la chambre mais cette dernière était vide. Ou était-elle ? En train de subir une opération ? Allait-elle donc si mal ? Etait-elle déjà si puissante ? La panique revenant saisir ses veines, il repartit dans le couloir à la recherche de quelqu'un d'autre, un individu, n'importe qui qui pourrait lui dire où se trouvait sa petite fille et comment elle allait. Parcourant les couloirs, son regard retomba à nouveau sur la charogne à tête blonde. Cette dernière paraissait en discussion avec un jeune homme qu'il lui semblait avoir déjà croisé sans qu'il ne parvienne à se souvenir où. En d'autres circonstances, il n'aurait pas manqué de noter qu'il était particulièrement beau et ce, en dépit des blessures qu'il paraissait avoir subi. Son attention soudain détournée, ses pensées s'apprêtaient à revenir à leur état de panique initial et à changer de direction quand il aperçut une petite silhouette bien trop familière, derrière le jeune homme qui s'escrimait avec Rita. Manquant de suffoquer alors que ses poumons s'emplissaient soudainement, il se rapprocha d'eux, son regard fixé sur sa précieuse petite fille, il le détourna qu'un instant pour l'orienter sur la carnassière.
- A ta place, j'écouterais Skeeter et j'irais voir plus loin.
Cette dernière parût momentanément l'apercevoir et se tourna vers lui avec un sourire vorace.
- Oh mais qui voilà donc ? Tu espères peut-être me voler mon scoop, Gladstone ?
- Je ne m'abaisse pas à harceler les victimes, Skeeter. Toi et moi, nous ne jouons pas dans la même catégorie.
- C'est certain. Cela explique sans doute pourquoi tu es aussi médiocre.
- Disparais.
- Soit. Les cas intéressants ne sont pas ce qui manque dans les parages. Il serait dommage que tu viennes polluer ma merveilleuse plume.
Elle finit enfin par s'éclipser non sans un regard amusé vers les deux hommes. Dans un murmure, Icare finit par dire que si ça ne tenait qu'à lui, il ne se contentera pas de la polluer mais bien de la brûler cette fameuse plume. Il se refusa cependant à lui accorder davantage d'attention. Amara quitta les jambes de son mystérieux acolyte et vint se jeter dans les bras de son père qui la serra contre lui en souriant de soulagement. Les yeux clos, il savoura le sentiment s'écoulant dans ses veines.
- Je suis là, je suis là, tout va bien, tout va bien, je suis là.
Les larmes au bord des yeux, il finit cependant par ouvrir les paupières. Le jeune homme n'avait pas bougé mais il avait la conviction qu'il lui devait quelque chose. Sa petite fille, toujours fermement dans ses bras, il s'adressa finalement à lui avec un sourire.
- Hey !
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