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 [30Y] Malachi & Hadès #01

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Iracebeth

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MessageSujet: [30Y] Malachi & Hadès #01   [30Y] Malachi & Hadès #01 EmptyDim 6 Oct - 13:52



Melodies and memories @"Malachi Etherstone" & Hadès Thompson Il y avait un nouveau voisin dans l'appartement d'à côté. Un ou une d'ailleurs, voir même plusieurs. Il ne savait pas exactement. Ça faisait déjà un petit moment qu'il était arrivé. Au moins un mois, environ. Comment le pompier le savait ? Le prédécesseur ne faisait pas de musique. Et Hadès n'était même pas sûr de l'avoir déjà entendu en écouter. Tandis que le nouveau, il savait qu'il en écoutait, voir même qu'il en faisait. De temps à autre, quand ils étaient chez eux en même temps, il entendait de la musique, des notes joué au piano, ce genre de choses. Le voisin ne faisait pas crier les décibels non plus, ça restait raisonnable. Suffisamment pour l'entendre un peu, sans pour autant que ce soit dérangeant. Du moins, c'était le point de vue d'Hadès. De toute façon, pour ce qu'il pouvait être chez lui... Il n'allait pas s'en plaindre. Pour lui qui vivait seul, le silence, bien que reposant, pouvait devenir pesant. Tandis que là, ça lui donnait l'impression d'être un peu entouré, ça avait quelque chose de rassurant.

De plus, la majorité du temps, ça lui donnait envie de danser. Ça lui rappelait la Northlight, avec la musique en fond pendant les répétitions. C'est comme ça que, lorsqu'il était chez lui et qu'il entendait la musique à côté, il pouvait lui arrivé de s'arrêter dans ce qu'il faisait et de se mettre à danser. Pour le fun, pour lui-même. Si quelqu'un vivait avec lui, il passerait possiblement pour un débile, ou un fou. Mais là, il vivait seul, il était chez lui, peinard, donc il s'en fichait.

Plusieurs fois, il s'était dit qu'il faudrait peut – être qu'il aille se présenter, un jour. Après tout, l'autre était déjà là depuis quelques semaines, et il n'avait pas encore vu à quoi il pouvait ressembler. Il n'avait même pas encore pus le croiser, c'était pour dire ! Hadès était de garde à la caserne quand le voisin avait emménagé. C'est comme ça que, les premiers jours, il n'avait d'abord pas su que quelqu'un venait d'arriver dans l'appartement d'à côté. Il l'avait compris seulement la première fois qu'il avait entendu de la musique venant de l'autre côté du mur. Il s'en souvenait très bien : il était rentré complètement épuisé de sa journée, et il avait cru halluciner en comprenant que ça ne venait pas de la télé, ni de quoique se soit provenant de son propre appartement. C'était seulement après avoir entendu des voisins dire que quelqu'un avait emménager au 34 qu'il avait fait le lien. Mais depuis, il ne l'avait toujours pas vu.

Il était en train d'y songer, alors qu'il se retrouver de nouveau en train de danser dans son salon sur le rythme de la musique qu'il entendait de l'autre côté. Enfin, du moins, de ce qu'il parvenait à entendre. Apparemment, bien que les murs ne soient pas complètement bâtis en papier crépon, les mélodies parvenaient quand même à traverser partiellement cette barrière. Mais la musique qu'il entendait en ce moment lui plaisait bien, alors ça ne le dérangeait pas. Il dansait au rythme du tempo, laissait son corps improviser sur la mélodie, et ne pensant à rien d'autre. Il aurait pu continuer comme ça encore longtemps, si la musique n'avait pas une fin. Un peu frustrée de cela, la première idée qui lui était venue était d'aller demander le titre de ladite musique au voisin. Ça lui ferait une excuse pour aller lui dire bonjour, et un sujet pour amorcer la conversation. Mais surtout, il pourrait enfin lui souhaiter la bienvenue, et pourquoi pas apprendre un peu à le connaître.

C'est donc armée de sa bonne humeur (parce que danser le mettait généralement de bonne humeur), et de sa question en tête, qu'il était sorti de chez lui pour se rendre sur le pallier d'à côté. Mais entre sonner et frapper, il avait hésité, avant de se résoudre à appuyer sur la sonnette. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre que le nouveau voisin ouvre la porte, pour voir à quoi il pouvait bien ressembler. Qui pouvait donc bien se cacher derrière cette musique qu'il entendait quelques fois ?
:copyright: Justayne
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Iracebeth

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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Hadès #01   [30Y] Malachi & Hadès #01 EmptySam 9 Nov - 14:35


     

#33/34 Melodies and memories
@"Hadès Thompson"
Il l'observe d'un coin du regard. La voix de la mère résonne à ses oreilles comme une mélodie lancinante. Triste et ferme à la fois. Assurée et désespérée. Ses traits sont tirés. Son maquillage un peu trop marqué mais il ne noie pas la marque de ses larmes, les stries sur son fond de teint rayé d'avoir trop pleuré. On sent sa force, on sent sa faiblesse. Elle ne demande qu'à s'effondrer et il ne peut l'en blâmer. Il était jeune, si jeune encore. Après plusieurs mois, après toutes ces années, il a appris à prendre sur lui, a accepté l'amère et immuable réalité. La faucheuse vient toujours et elle ne pardonne jamais. Parfois, cependant les victimes qu'elle choisit sont jeunes, dans la fleur de l'âge, dans la fleur de l'existence. S'il s'est fait une raison concernant les individus qui ont bien vécu, le masque menace de s'effondrer quand ceux qu'ils recueillent auraient du connaître encore de nombreuses années. C'est l'un de ces jours et ces jours-là semblent souvent d'une injustice caractérisée. Il ne dit rien, pas encore. Il l'écoute, s'égare dans son récit. Dans la description de ce môme, dans la narration de sa vie. Il retient parfois des bribes. Elles peuvent être utiles. Mais il ne veut pas trop s'y attacher. Il se retrouverait alors à le pleurer lui aussi et il ne peut se le permettre. Les fleurs dont il devrait l'orner seront déjà bien trop douloureuses à choisir, à assortir. Les fragments restent pourtant, s'accrochent à sa peau comme aux méandres de sa mémoire. Il aimait la musique. Lui aussi. La batterie surtout. Il écoutait de tout pourtant, parfois même du classique. Il souriait beaucoup. Il était vivant. Il aimait souvent de manière éphémère mais avec une passion dévorante. Il peut s'empêcher de sourire, doucement, sincèrement. Le sanglot dans le fond de la voix de son interlocutrice se noie dans la formule de ses lèvres. Elle sourit à son tour. Juste un peu. La suite est floue, brumeuse. Les gestes sont mécaniques, les paroles sincères mais répétitives. L'heure passe, la journée avec elle. Il quitte les lieux sans un mot, plus drainé qu'après une performance à l'orchestre. Il connaît cette vie. Il est né entre ses murs. Mais pourtant, à l'instar de son cadet, il se demande s'il va pouvoir continuer. Est-ce la fatigue ? La lassitude ? Son propre désespoir qui s'entrelace avec celui des gens ? Peut-être bien. Peut-être est-ce tout. Peut-être est-ce le jour. Peut-être est-ce simplement son âge. Cet âge bien trop jeune pour être associé à une place dans un cimetière. Il haït ce métier.

Il rentre chez lui, sans un bruit, pas même la musique dans les oreilles. Il se nourrit dans la vie des hommes, du flot des individus qui l'entoure. Il atteint finalement son seuil et le silence de l'habitacle marqué par l'absence de son frère devient soudainement insupportable. Il a besoin de fougue, de fièvre, d'existence. Il allume toutes les lumières, laisse ses doigts se perdre sur sa collection de disques. Il choisit finalement à l'instinct, sans y penser. La platine résonne et il se sent revivre. Il sent le sourire revenir sur ses traits, la tension s'amenuiser peu à peu. L'épuisement menace de le gagner alors avant de s'effondrer, il jette un regard à l'heure. Le petit ne devrait pas tarder. Le petit. Question de point de vue. Il se perd dans sa cuisine, monte encore le son. Les minutes s’égrainent et il oublie peu à peu. Bientôt son esprit se concentre sur la mélodie, sur les notes, sur le rythme. Il en bat la mesure sans y réfléchir, de sa main valide comme s'il dirigeait, comme s'il jouait. Il omettrait presque qu'il n'en est plus capable et c'est en ça que c'est parfait. Dans ces instants-là, il a l'impression de revenir à Sydney, de retrouver son monde. D'être juste lui sans la moindre barrière, sans le moindre handicap indésiré. Il n'est pas rare qu'il se perde de la sorte. Ces jours-là sont plus communs qu'il le ne voudrait, qu'il ne le faudrait sans doute aussi. Alors il ramène de la vie, de la symphonie du moins sous la forme qui lui sied sur le moment. Il ne se fie qu'à son envie spontané et il ne sait plus combien de fois il a pu accueillir son frère de la sorte. Ça ne manque jamais de lui faire naître un sourire, amusé. Une dissonance dans la mélodie détourne soudainement son attention. Il s'arrête une seconde, en cherche l'origine. Il met un temps à réaliser que c'est le bruit de la sonnette. Attend-il quelqu'un ? Pas pour autant qu'il le sache. Cillian a-t-il parlé d'une invitation qu'il aurait oblitéré ? Ce n'est pas à exclure. A moins que ça ne soit autre chose, à moins que le son ne soit trop fort. Il se maudit momentanément, prend la direction de la porte pour ne pas trop faire attendre cet invité impromptu. Il s'invente un sourire qui se noie dans la surprise quand il l'ouvre finalement. Il se fige, presque amusé. Il n'est pas revenu à Sydney. N'est-ce-pas ? Le sourire revient sur ses traits, définitivement plus grand et plus sincère. "Hadès ? Hadès Thompson ?" Combien de temps ? Il a clairement oublié. L'enthousiasme qu'il manifeste à sa vue est réel pourtant. "Damn, ça fait combien de temps ? T'es rentré de Sydney ?" Il se remet de son étonnement, réalise qu'il est appuyé sur sa porte. Il la lâche, recule d'un pas avant de l'inviter à entrer. "Rentre, pardon, rentre. Je vais pas te laisser dans le couloir."


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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Hadès #01   [30Y] Malachi & Hadès #01 EmptyDim 17 Nov - 23:34



Melodies and memories @"Malachi Etherstone" & Hadès Thompson Il avait attendu, patiemment, que le voisin ouvre la porte. Ça ne dérangerait probablement pas Karma qu'il s'absente un petit moment. Et si ça se trouve, il ne se rendrait même pas compte que son propriétaire avait disparu quelques instants. Karma, c'était son chat. Depuis deux mois maintenant. Enfin, officiellement depuis un mois et demi, le temps de tout mettre en règle. Un chat qu'il avait recueilli, et qui ne devait pas rester avec lui à la base. Parce qu'il avait des propriétaires, si on en croyait les informations que la vétérinaire avait eu grâce à la puce électronique. Pourtant, personne n'avait rappelé pour le récupérer. Hadès avait appris plus tard que les propriétaires de l'animal étaient un gentil couple de retraités. Sauf que ces derniers perdaient un peu la mémoire depuis quelque temps, bénéficiaient d'une aide à domicile, et n'étaient donc plus vraiment en mesure de s'occuper du matou. Ce qui expliquait probablement qu'ils ne s'étaient même pas rendu compte que le félin s'était enfuie, avant d'être retrouvé blessé par le jeune homme. En conséquence de quoi, ils n'avaient pas vraiment opposé de résistance quant au fait de le lui céder, avançant même l'argument qu'il serait toujours mieux chez le pompier que chez eux. Sage décision. Le jeune homme avait donc simplement prit l'animal sous son aile, et fait toute les démarches nécessaires dans cette optique. Voilà comment l'animal s'était retrouvé à vivre définitivement chez le jeune homme. Mais bref, toujours était – il qu'il ne remarquerait probablement rien de la mini absence imprévu de son maître, vu qu'il semblait copieusement dormir aux dernières nouvelles.

C'était sur cette réflexion que la porte s'était ouverte, sur une silhouette qu'Hadès connaissait bien. Une silhouette qu'il n'avait pas vue depuis un moment, ce qui le laissa surprit sur le coup, mais qui lui faisait plaisir de voir. Un sourire s'était affiché sur ses lèvres en le reconnaissant.

"Hadès ? Hadès Thompson ?"

Son interlocuteur semblait aussi surprit que lui de le revoir apparemment. Hadès le comprenait, lui-même ne l'aurait probablement pas cru si on le lui avait dit. Quelle était la probabilité pour qu'ils se retrouvent voisins de pallier ?

« Hey Malachi ! C'est bien moi. C'est dingue cette coïncidence, on habite juste à côté ! »

Parce que oui, ils se connaissaient déjà, les présentations n'étaient donc plus vraiment de rigueur. Déjà quelques années qu'ils ne s'étaient pas vu, mais Hadès n'avait pas oublié.

"Damn, ça fait combien de temps ? T'es rentré de Sydney ?"

Parce que ça datait de là, qu'ils se connaissaient. Quand Hadès y vivait, avec sa petite amie de l'époque. Avec Camille. Jusqu'à ce fameux soir qui avait tout changé, et qui l'avait fait partir un peu précipitamment de la capitale pour revenir sur Brisbane. Mais cet événement appartenait au passé, et même si le pompier voulait que ce mauvais souvenir reste à Sydney, il n'y avait pas vécu que des mauvaises choses. Sa rencontre avec Malachi faisait partit de ses bons souvenirs de la capitale australienne.

« Je dirais presque 4 ans, d'ici une ou deux semaines. Du moins, ça fera 4 ans que je suis parti de Sydney pour revenir ici. Et toi donc, notre jolie ville t'as attiré ? »

Parce que s'il était là, c'était bien qu'il devait y avoir une raison. Du moins, c'est ce qu'Hadès présupposait, même s'il pouvait complètement se tromper. Après tout, ça s'était déjà vu, des gens qui changent de ville ou de mode de vie sans prévenir, sur un coup de tête.

"Rentre, pardon, rentre. Je vais pas te laisser dans le couloir."

Suivant le mouvement, le jeune homme était rentré à l'intérieur pour discuter plus confortablement. C'était totalement imprévu, et lui-même peinait presque à croire que c'était bien réel. On disait que le monde était petit, et c'était troublant de constater à quel point cela pouvait être vrai parfois.

« C'est fou cette histoire... Au fait, bienvenue dans l'immeuble ! Ton emménagement s'est bien passé ? »

Comme il n'avait pas été là à ce moment-là, il n'avait pas vraiment vu l'avancé de la chose. Quand il était de garde, il lui arrivait régulièrement de dormir à la caserne pour être directement sur place. Donc, il n'était pas vraiment au courant de ce qui se passait dans l'immeuble pendant ce petit laps de temps.
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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Hadès #01   [30Y] Malachi & Hadès #01 EmptyMer 15 Jan - 16:08


     

#33/34 Melodies and memories
@"Hadès Thompson"
La mesure bat à ses tympans et il la laisse faire. Il s'en enivre presque. Les heures ont passé. Le jour a suivi son cours et il tente d'en éloigner sa pensée. De ne plus voir cet être trop jeune aux traits figés. De ne plus discerner cette mère meurtrie qui est parvenue comme elles le font souvent à lui rappeler la sienne. Il s'en détache, fuit la lassitude. La fatigue qui s'insinue sans crier gare, qu'il ressent dans ses membres éreintés. La douleur est lancinante, présente sans l'être. Elle fait partie de l'existence. Les mois ont avancé. Le moment est loin. Il n'aime pas y repenser. C'est l'image d'un cauchemar. La figure d'une déchéance. Quand il séjourne dans ses souvenirs, il préfère s'arrêter avant. Se figer sur Sydney. Sur cette autre époque. Cette autre existence. Elle lui manque. Il a connu la scène ici. Mais aucune ne vaut celle qu'il a pu connaître là-bas. L’effervescence sous la coupole. Les frissons de l'avant. Les fourmillements de l'après. La sensation d'être, de vivre. Il manque de ces feux, de ces illusions. Il manque de cette symphonie étrange qui dépasse le cadre même de l'instant. Il y a des gestes, des mots. Il y a des habitudes, des rituels. L'anticipation se crée, se mêle dans la valse des instruments. Mais tout cela est loin. Il est revenu là, à Brisbane, dans la cité des siens. Il a retrouvé des individus qu'il n'avait pas croisé depuis longtemps. Il n'est jamais vraiment parti mais ne revenait jamais entièrement. Jusqu'à présent. Les semaines se poursuivent, se noient dans les heures. Elles s'accumulent et ne paraissent vouloir cesser. Il a laissé Sydney derrière. Ce qu'il a pu y connaître. Il parle encore à certains mais les circonstances ont mis de la distance. Il la crée lui-même. Par pudeur, par désespoir. Il n'est plus lui, plus totalement. Il n'est que part, presque l'ombre d'alors. Les jours reprennent des couleurs mais l'absence se fait toujours plus présente. Les temps nouveaux ne lui appartiennent guère. Il évolue au fil des éléments. Il ne possède plus la commande. Obligé de se laisser porter. Il suit de loin, garde l'attention ouverte. La page n'est pas tournée. Il s'y refuse. Il sait que ce pan n'est plus mais il ne renonce pas encore à tout ce qu'il représente.

La mesure bat à ses tympans et il la laisse faire. Enivré. Les phalanges qui fonctionnent la suivent avec instinct. L'heure est tardive. Le cadet ne saurait tarder. A moins qu'il n'ait omis quelque chose. Ce ne serait pas la première fois. Il ne s'en préoccupe pas. La mélodie résonne, simple et complexe à la fois. Il en dénote les strates, chaque note, chaque instrument. Un temps puis un autre. Jusqu'à la dissonance. Sa concentration se perd dans son attention. Cette dernière est égarée sur autre chose. Il reconnaît le son après une seconde, s'interroge. Il hésite puis s'inquiète presque. Le sourire plaqué sur les lèvres, il se dirige vers le point d'origine. La porte d'entrée clique de manière reconnaissable mais son écho se perd dans l'exclamation de sa voix. La surprise le saisit et il se retrouve quelques ans en arrière. Son invité impromptu date de Sydney. L'un des derniers qu'il s'attendrait à croiser. L'étonnement paraît réciproque. L'enthousiasme aussi. Il n'est pas certain de saisir les circonstances mais le jeune homme lui offre la réponse. Presque aussi inattendu que la situation. "Vraiment ? J'en reviens pas que je t'ai pas encore croisé. Tu viens d'arriver ?" Le temps a passé. Hâtivement. Il ne sait plus combien. Il lui en fait la remarque. Quatre ans. C'est ainsi qu'il le formule. Et sa surprise grandit encore. Il a emménagé lui-même il y a quelques mois à peine. Mais ça n'était guère sa première visite. Il s'en voudrait presque de ne pas avoir su avant. Les coïncidences fonctionnent étrangement. "On peut dire ça. Je suis d'ici en réalité. Je suis juste rentré chez moi." Il réalise qu'ils sont encore sur le seuil, s'en excuse aussitôt. Il s'écarte pour le laisser entrer et ferme la porte à sa suite. "Merci. Ca fait quelques semaines, quelques mois même. J'en reviens toujours pas qu'on se soit pas encore vu. Mais ça a été sinon. Je suis en coloc avec mon frère. Cillian. Je crois que j'en avais déjà parlé. C'est plus simple comme ça pour le moment." C'est une façon de le dire. La condition a été imposée sans l'être. Il l'a accepté sans trop protester. La frayeur fut réelle. Les séquelles le sont encore. "Je t'offre un truc ? Je peux te proposer un verre si t'es pas de service. T'exerces toujours ?" Il détourne la conversation, la concentre sur lui. Quatre ans c'est long. Dire que son existence a pris une autre tournure dans ce laps serait un euphémisme. Ce n'est pas celle qu'il figurait, encore moins qu'il espérait. Il met la pensée de côté, se concentre sur son hôte. Le jour n'est peut-être pas si sombre. Les visions qu'il a engendré se noient dans les événements. Ils ont suivi la mesure. L'harassement peut attendre.


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