Crossing Street
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Crossing Street


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 [30Y] Malachi & Clément #01

Aller en bas 
AuteurMessage
Iracebeth

Iracebeth


J'ai envoyé : 728
depuis le : 18/11/2012

[30Y] Malachi & Clément #01 Empty
MessageSujet: [30Y] Malachi & Clément #01   [30Y] Malachi & Clément #01 EmptyLun 27 Jan - 22:44

C'est dans un lourd soupire que je m'écroule au sol après la jenesaicombientième pompe que mon kiné m'a obligé à faire. Si au début j'aurais sans doute râlé car mon problème se situe au niveau de la cheville et non sur le haut de mon corps, j'ai très vite compris que je n'avais pas le droit de perdre en muscle, peu importe où.  «Bon Clément, tu enchaîne ou tu dors ?!» m'interpelle le professionnel de santé. Je ne le vois pas, mais je sais parfaitement que ses lèvres sont étirer en un sourire moqueur. Grognant, je me tourne sur le dos et reprend les exercices. 15 Leg lift, 10 sit up, 30 secondes de gainage, 15 pompes et on enchaînes trois fois le tout.

C'est, les bras tremblants par l'effort, je me redresse et m'essuies la sueur qui commence à couler sur mon front.  «C'est bien » me félicite Patrick en me donnant une tape dans le dos alors qu'il passe à côté de moi  «Tu fais une petite pause ensuite tu vas faire quelques tractions et ... »  « Non mais t'es sérieux ?» m'exclamais-je sur un ton dépité, mes épaules s'affaissant vers l'avant. Le jeune homme se retourne vers moi avec son air innocent des plus détestable et hoche la tête  «A moins que tu préfères faire l'équilibre avant » propose-t-il, souriant.  «Non, c'est bon ça ira » soufflais-je  «Mais je me pose d'abord 5 minutes »  « deux minutes, pas plus»  «Patriiiiick … quatre au moins, s'il te plaît » le suppliais-je  « bon allez … trois » abdique-t-il finalement et c'est un sourire fier qui s'affiche sur son visage lorsque j'accepte.

Soufflant doucement, je secoue la tête et me détourne pour me diriger vers la fontaine d'eau. Non loin d'elle se trouve une table de massage sur laquelle est allongé Malachi Etherstone entrain de faire ses propres exercices  «Si tu me retrouves mort demain, tu sauras qui blâmer » dis-je en désignant Patrick d'un coup de tête  «Je crois que son but c'est de me faire mourir avant la fin des mes séances » je me plains, mais en vrai je suis plus qu'heureux d'avoir eu droit à un kiné aussi génial, intransigeant et parfait autant sur le plan professionnel qu'humain  « ça va toi ?» demandais-je finalement en m'installant sur un tabouret   « ça fait longtemps qu'on s'est plus vu» en même temps, j'ai arrêté les séances pendant plusieurs semaines et ça ne fait qu'une semaine que j'ai repris.

@"Malachi Etherstone"
Revenir en haut Aller en bas
Iracebeth

Iracebeth


J'ai envoyé : 728
depuis le : 18/11/2012

[30Y] Malachi & Clément #01 Empty
MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Clément #01   [30Y] Malachi & Clément #01 EmptyJeu 20 Fév - 18:00


     

Trust me I am a physiotherapist
@"Clément Winchester"
L'incandescence est fugace, furtive noyée dans les ombres. Ce sont des cris qui résonnent. Des torrents de larmes qui percent les ombres. La nuit se perd, se noie. Elle s'égare. Qu'il vive ou qu'il cauchemarde, l'illusion est inaltérable. Il veut la fuir. Elle le retient. Son souffle est court, saccadé. La panique menace. Il la sent. Elle vibre sous ses pores, s'infiltre dans sa peau. Ses veines prennent forme, dardées de morceaux de glace. Est-ce l'enfer, le purgatoire. Il renonce une seconde, s'engouffre dans ce désespoir. Les voix s'éloignent puis se rapprochent. Les ombres sont diffuses, presque informes. C'est un sursaut qui le ramène quand il saisit que les hurlements sont encore là.
S'il respire, c'est avec un cœur en panique. Il y porte une main, incertain. Il ne sait plus où il se trouve, ni quelle heure règne. Les battements vibrent à ses tympans mais ils n'y sont pas le son dominant. Il réalise une seconde, s'éveille à mesure qu'il s'y raccroche. Les pleurs n'ont pas quitté les lieux. Les images naviguent floues dans sa tête mais il les met de côté. Ce sont des flammes, de l'écarlate, des larmes que l'on sèche et des regards apeurés. Il se retient aux sanglots, quitte la pièce en tâtonnant. Leur source n'est plus très loin, il la connaît et la pensée le déchire plus encore que les faits qui les ont fait naître. La silhouette de son frère se dessine alors qu'il a franchi la porte de la chambre. Les plaintes écorchent l'air et son cœur au passage. Il le voit se débattre et le rejoint en quelques pas. Ses mains viennent rejoindre ses épaules, tenter de le réveiller. Il lutte quelques secondes jusqu'au soubresaut qui le ramène à la réalité. Ses prunelles sont folles, effarées. Il ramène ses doigts vers son visage, dessine ses traits et trace ses larmes. Il voit le regard qui lui fait face se calmer, sa respiration se faire plus sereine jusqu'à la réalisation soudaine qui le fait de nouveau partir en éclats. Il ne rêve plus pourtant et c'est peut-être bien là le problème. Le cauchemar n'en est pas un, il est vrai. Il existe, il s'infiltre et il le hante. Quand il s’effondre alors, il le saisit dans ses bras et le laisse se perdre. Les sanglots se renouvellent noyés de supplications murmurées. Elles sont informes, dissolues. Il en comprend chaque nuance, en regrette chaque aspect. Il tente de le calmer sans y croire. Les semaines ont passé sans rien y changer. Il espère pourtant qu'elles finiront par le faire, que les souvenirs cesseront de le hanter. Il a fait une erreur cette nuit-là, il le sait. Il ne regrette aucune de ses actions, simplement de l'avoir entraîné avec lui pour les réaliser. Si ça n'avait pas été ce foutu bras fardeau. Son cadet s'apaise finalement, s'excuse de sa faiblesse. Il le rabroue parce que ça n'en est pas une. Si l'un d'eux a un problème, ce serait plutôt lui. Mais il n'en dit rien de plus, n'ajoute pas le fond de sa pensée. Il se contente de lui dire que ça va aller, que ça va passer, qu'ils ne peuvent rien y changer. Cillian acquiesce, entame de se recoucher. Il le laisse faire, hésite avant de s'en aller. Il le fait finalement après qu'il soit parvenu à se rendormir. Sa propre nuit est terminée malgré l'heure encore jeune, il ne se fait pas d'illusions. Il abandonne le bord du lit pour rejoindre celui du canapé dans le salon. Il devrait se sentir mal lui aussi, monstrueux même. En cherchant cependant, il ne parvient toujours pas à regretter. S'il reste un sentiment au contraire, c'est une malsaine satisfaction. Il est vrai au fond que s'il n'avait pas déjà été mort, c'est sans doute lui qui l'aurait achevé.

Le matin arrive et ce sont les stries du soleil au travers des volets qui viennent le réveiller. Il ne se souvient pas s'être assoupi, tout juste de s'être égaré dans ses pensées. Sans doute manque-t-il de sommeil. Après tout, cela fait des semaines que le schéma dure, que toutes les nuits se ressemblent ou presque, spectrales à souhait. Il ne le reverra pas avant de partir pour sa séance de la journée mais il sait que plus tard, il devra lui en reparler. En attendant, il s'atèle. Il comble les heures qui l'en séparent avant de rejoindre le centre de rééducation qu'il fréquente depuis qu'il est rentré. Il en salue certains, échange deux, trois avec d'autres. Les habitués sont toujours là, au rendez-vous en dépit des semaines. Il finit par les connaître, il a fini par en être un lui aussi. Il les observe interagir tel un orchestre. Il les regarde s'activer avec l'énergie du désespoir et la rage du survivant. Ces gens. Ces êtres que la vie abîme. Il les voit si souvent que même sans mot, il a parfois l'impression de les connaître. Les regards ne trompent guère, ils en veulent toujours. Ils se battent contre des murs, luttent contre des chimères. Ils rêvent comme ils s'harassent, ces mutilés que l'on rassure grossièrement avec de belles idées. Ils s'y accrochent parce qu'ils le doivent et il se sait peu différent. Peut-être se berce-t-il d'illusions. Peut-être a-t-il réellement une chance. Les semaines sont devenues moins âpres mais elles affligent toujours autant. Le jour qu'il entame ne paraît pas s'orienter vers une autre direction. Il sait ce qu'il doit faire, il en connaît la discipline par cœur. Il l'accueille sans protestation, il sait pourquoi il la pratique. Il en apprécie l'exercice qui le détourne de ses pensées, de la nouvelle nuit qu'il vient de passer et qui le hante par intermittence. Il s'est absenté dans ces dernières pourtant parce qu'il ne l'entend pas arriver. Il met une seconde à mettre un nom sur la voix familière qui vient de lui parler. Ses mots prennent sens et il les accueille avec un sourire. "Si on te retrouve mort demain, c'est sans doute moi qu'on viendra appeler. Je manquerai pas de le signaler. Histoire que justice soit faite." Il reconnaît le coupable sans mal et il ne peut qu'approuver son idée. "Tu sais, on a pas revu Sam depuis quelques semaines, je serai pas surpris que tu sois sa prochaine victime." Sam, l'homme solaire qui porte comme un charme, heureux qu'il est d'avoir retrouvé ses facultés. Il aimerait pouvoir en dire de même. Mais Patrick est bon dans ce qu'il fait et ils le savent. Il n'a rien contre l'exigence, l'inverse serait plutôt vrai. Ça lui rappelle le Conservatoire et ses doigts que l'on brûle sur les cordes à trop jouer. Comment va-t-il ? C'est une bonne question. Il compte toujours les mois, les semaines. Il crève toujours de cette impatience et de ce manque de ne pas pouvoir pratiquer. Son violon prend la poussière et il sent les jours défiler. Ses phalanges vont mieux pourtant, elles meuvent davantage. Elles tirent moins de grimace, génèrent moins de souffrance. Elles lui donnent espoir et il sait le sentiment dangereux. Il les replie presque entièrement, presque satisfait. "Mieux. C'est pas encore ça mais ça revient. Je peux arrêter de martyriser mon piano avec une seule main la moitié du temps." La moitié du temps. C'est loin d'être assez encore mais il devrait s'en contenter. Il n'est pas encore parti, il n'est sans doute pas près de l'être. Il ne peut pas en dire autant du jeune homme qui n'a pas fréquenté les lieux depuis des semaines."Et toi, dis-moi, je pensais pas te revoir ici de sitôt." Il l'attendait plutôt sur scène, en train de faire rêver. La fortune ne semble pas encore de leur côté.

CODE BY MAY
Revenir en haut Aller en bas
 
[30Y] Malachi & Clément #01
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [30Y] Malachi & Will #01
» [30Y] Malachi & Hadès #01
» [30Y] Malachi & Jordan #01
» [30Y] Malachi & Owen #01
» [30Y] Malachi & Archibald #01

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Crossing Street :: Terminés-
Sauter vers: