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 [30Y] Malachi & Terrence #01

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Iracebeth

Iracebeth


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depuis le : 18/11/2012

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MessageSujet: [30Y] Malachi & Terrence #01   [30Y] Malachi & Terrence #01 EmptyLun 3 Fév - 15:20



( My past has tasted bitter )
w/ ⊹ @"Malachi Etherstone"


Le passé. Il était toujours là, collé quelque part, coincé crapuleusement dans les plus petits recoins de notre esprit, fourré tout au fond des tiroirs du coeur à nous envelopper de son sombre manteau dès qu'il le pouvait, les souvenirs douloureux souvent bien plus marquants que les bons, les regrets accrochés un peu partout sous la peau pour nous rappeler jour après jour que nous étions bien peu de chose face au destin, nous, pauvres humains, que la vie décidait et que rien ne nous était dû. Et il s'était perdu, Terry, entouré mais bien trop seul, n'avait pas su se trouver un chemin sécurisé au milieu du grand labyrinthe de la vie, avait clairement merdé à un endroit précis, s'était laissé glissé vers les abysses sans voir que la lumière était doucement en train de s'éteindre, s'était saboté lui-même sans s'en rendre réellement compte, lui le petit virtuose dont on espérait tant, celui qu'on prédestinait à un avenir radieux en tant que concertiste dans un des plus prestigieux orchestre d'Australie malgré son caractère impulsif, celui qui avait l'oreille absolue et un don inné pour le violoncelle sans même avoir besoin de se faire trop chier à bosser. Lui qui était détesté par bon nombre de musiciens de la music school de Brisbane, lui qui avait une pression monstre sur les épaules mais qui se contentait bien souvent de les hausser d'un air désinvolte, lui qu'on attendait au tournant, avait fini par lamentablement échouer. Et il s'était planté si fort, s'était cassé la gueule si violemment qu'il sentait encore la morsure au fond de ce coeur meurtri qui cherchait toujours doléance alors qu'il n'y avait plus rien à faire, puisque c'était du passé. Le blessure n'était pourtant pas du tout cicatrisée, même 10 ans après, la rage toujours là elle aussi, prête à bondir et à s'exprimer. Il n'en avait pas réellement parlé encore avec Harvey, de tout ça, mais c'était une douleur sourde qu'il n'avait jamais su apaiser, Terry, cette chute affreuse qu'il avait dû affronter seul et dont il avait encore terriblement honte.  

Il était arrivé ce jour-là dans le grand auditorium du Sydney Youth Orchestra totalement stressé, son violoncelle sous le bras, le regard paumé au milieu de tous ces petits péteux en costards alors que lui était en jean/baskets, s'était demandé si un peu poudre ne serait pas la bienvenue pour l'aider à faire corps avec la partition et effacer l'angoisse, lui le petit camé qui ne savait plus comment fonctionner sans vivre tout là-haut, perché. Alors il s'en était collé au fond de la narine dans les chiottes juste avant de passer. Et comme par magie, ses mains avaient arrêté de trembler, son coeur s'était apaisé mais son cerveau lui, avait tout oublié. Quel morceau il devait jouer, déja? Les yeux chahutés, il avait tenté de lire la partition mais il n'y voyait plus rien, vue troublée, avait surtout envie de rire et de danser, en vérité. Pourtant, il avait essayé, vraiment, le crin de l'archet sur les cordes et la colophane qui faisait tout grincer. On aurait dit un débutant qui ne savait pas jouer. Et il s'était maudit des jours durant d'avoir autant fauté, de s'être laissé aller de la sorte alors qu'il le savait, qu'il savait bien jouer, qu'il aurait pu y arriver haut la main ! Il avait gaché son avenir, avait fait voler son rêve en éclats, Terry, il avait tout raté. Comme d'habitude. Ca s'était vite su, au conservatoire. Son échec avait été public et tout le monde en parlait. En plus d'avoir eu a subir sa propre déchéance, d'avoir reçu des coups de ceinture et des mots insultants de la part de son père, il s'était retrouvé à devoir finir les dernière semaines de cours sous les regards moqueurs des autres élèves du conservatoire et leurs paroles murmurées sur son passage comme autant de flèches venues le perforer de toutes parts. Au pilori ! Il avait été foutu au pilori, Terry, avait été la risée de toute l'école mais il avait tenu bon, le menton en l'air et le rire facile alors qu'à l'intérieur il chialait jusqu'à tout assécher. T'façon, j'en avais rien à foutre de c'truc ! qu'il avait scandé pour se donner contenance. C'était faux, bien sûr, mais qu'aurait-il pu dire d'autre pour sauver le reste d'honneur qui lui restait? Il était devenu la honte du conservatoire. La honte de sa famille. Le honte tout court. Il ne valait plus rien (si tant est qu'il valait quelque chose avant) et l'overdose qui avait suivi cet opprobre n'avait été que la suite logique d'une déchéance sans fin de laquelle il avait touché le fond sans s'imaginer qu'il n'avait fait qu'agrandir le trou. En réalité, il plongerait bien plus bas encore après ça et même si désormais il retrouvait doucement le goût du bonheur grâce à la présence salvatrice d'Harvey dans sa vie, il y avait toujours ce regret de ne pas être arrivé à atteindre son but; jouer dans un orchestre. Et surement que ce rêve vibrait encore quelque part, parce qu'il aurait pu vendre son violoncelle, Terrence, aurait vraiment pu tout abandonner, mais il continuait à travailler, parfois des heures durant, à s'en faire saigner les doigts comme pour se punir de ses erreurs, comme pour rattraper le déshonneur qu'il s'était infligé. Souvent, Harvey lui glissait un doux "tu devrais t'arrêter pour aujourd'hui" en passant tendrement une main dans ses boucles, mais il ne l'écoutait jamais, Terry, s'autorisait même à pleurer de rage quand il était seul en jouant et rejouant ce putain de morceau qui lui avait valu toute la douleur du monde. Si seulement il n'avait jamais touché à la drogue! Si seulement tout avait été différent! Mais le passé est immuable pas vrai? Il reste là mais ne peut être modifié. Alors il subit encore, Terry, et c'est la boule au ventre qu'il avait repris contact avec Malachi, quelques mois plus tôt. A force de ressasser le passé, on fini par s'y percuter. La Northlight avait été leur point de rencontre et tout de suite, ça avait bien accroché. Tu es bien Terrence Oliver? lui avait-il demandé. Et il avait répondu oui en s'attendant à ce qu'il lui reparle du SYO alors qu'il s'était contenté de le saluer en souriant. Ca l'avait rassuré. Il n'était pas que "le mec qui a échoué".
Aujourd'hui, ils avaient rendez-vous devant le conservatoire et il le savait, que ça ne serait pas facile. Voir tous ces gamins plein de rêves lui faisait un peu mal et le ramenait fatalement à ses propres naufrages, mais il avait eu envie devenir, de remettre un pied à l'étrier, peut être.. Il voulait essayer de renouer avec ce passé un peu lourd à porter, l'exorciser. Son violoncelle resté à l'appart il se tient là, assis sur le muret, la cigarette dans la main et les yeux qui parcourent les alentours à la recherche du visage familier de Malachi en essayant de faire taire la crainte au fond de son bide de tomber nez à nez avec un ancien qui le connaitrait.
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Iracebeth

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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Terrence #01   [30Y] Malachi & Terrence #01 EmptyJeu 20 Fév - 18:50


     

My past has tasted bitter
@"Terrence Oliver"
Il l'entend sans l'écouter, le voit sans le regarder. Il est là. Sans l'être. L'homme en face de lui n'a aucune réalité. Il ne peut pas en avoir une. Il ne peut parce qu'alors sa voix serait réelle. Les mots qu'elle offre auraient un sens, une tangibilité. Parce qu'alors son monde aurait perdu la sienne. A quoi sert-il de vivre quand on ne sait plus pourquoi se lever ? Ce sont des paroles anciennes, lunaires. Elles remontent à si loin qu'il les aurait presque oublié. Pourtant, elles sont encore là. Sans doute sont-elles restées dans l'ombre pour se rappeler à lui au moment opportun. La matérialité qu'elles prennent soudainement est suffocante. Ce qu'il raconte n'est que mensonge. Juste illusion. Son audition parfaite le trompe, son attention est encore perdue dans la nuit. Le réveil arrive. Il le sait. Mais quand ? Quand ? La douleur qui palpite, qui le serre est si vive, si vibrante. Pourquoi ne vient-elle pas le réveiller ? Il sent les perles naître au coin de ses paupières et les ignore. Elles ne sont pas là parce qu'il n'y est pas non plus. Il attend. Il attend. Encore une minute. Encore deux. Ce ne sont que des secondes pourtant. Le temps n'avance pas. Il se fige, s'abat. C'est une sentence. Un verdict. Implacable. Excessif. Il l'est. Une part de lui sait qu'il l'est. Il ne devrait pas réagir ainsi. Sa raison devrait lui dicter quelques euphémismes. Il n'est pas mourant. Pas vraiment. Son corps vit encore. Mais qu'en est-il de son âme ? A quoi sert-il de vivre quand on ne sait plus pourquoi se lever ? C'est une mélodie lancinante. Un précipice libérateur. Ses prunelles se noient dans le néant. Elles refusent de croiser ce regard. Elles refusent de voir l'homme en face. Le médecin. Non, le bourreau. C'est un exécuteur. Impitoyable. Son ton se veut compatissant, compréhensif même. Il n'en est que plus insupportable. Il ne sait rien. Il ne comprend rien. Comment pourrait-il comprendre ? Comment pourrait-il saisir la portée de ce qu'il confesse ? Il est libre de vivre, libre d'être. Il est un homme. Lui n'est plus qu'un mirage. Une chimère doucereuse qui rêverait presque de lui refaire les traits, de lui ôter cette expression miséricordieuse qui n'est que pitié. Le silence revient. Il fait écho à ses tympans. Il résonne dans le maelstrom, en devient insupportable. Ses phalanges se contractent. Machinalement. Les droites. Pas les gauches. Les gauches ont repris vie. Mais elles pourraient aussi bien être mortes. Elles sont inutiles, elles sont de souffre. Finalement, il reste impassible. Il est là sans l'être. Lui aussi. Peut-être que s'il parvient à ignorer le lieu, le moment, il finira par croire qu'il rêve encore. Qu'il cauchemarde. Peut-être la réalité reprendra-t-elle forme. Une existence décente, cohérente. Soutenable. Il est calme. Étonnamment. Il n'a pas tout perdu encore. Mais il n'est pas certain que ce soit rassurant. Sa capacité à l'impassibilité dans des circonstances dramatiques n'a rien d'apaisante. Il sait ce qu'elle signifie. Alors il nie. Quand l'homme rompt le silence en prononçant plusieurs fois son nom, il choisit de nier. Il ramène ses iris vers lui, vers sa silhouette informe, vers ses propres yeux auxquels il s'ancre, s'enracine. Il ment. Bien sûr qu'il ment. Il ment forcément. "Vous faites erreur." Sa propre voix est sûre, ciselée. Il est plus inflexible encore. Il est péremptoire. L'homme fait erreur. Evidemment. "Je suis navré mais ..." "Non. Vous ne m'avez pas compris." Il sourirait presque, accroché à sa conviction, accroché à l'ancre qui le sauve encore de la submersion. "Vous faites erreur." La commisération revient sur la figure qui lui fait face mais il n'en a que faire. Il n'a pas le choix. L'erreur est sienne. C'est inévitable. "Je comprends. Vous avez besoin de temps. C'est normal. Mais vous savez, c'est déjà bien. Il y eut beaucoup de progrès. C'est rien de grave finalement." Rien de ... rien de grave ? Le masque se fend, se fissure presque. Il est prêt à en rire, à en rire d'ironie. D'ire aussi. Cet homme ne sait vraiment rien. Il ne comprend vraiment rien. Il s'en détache, ferme les prunelles pour ne plus lui faire face. Rien de grave ? Vraiment ? Oh oui, son corps vît. Son corps vit encore, il fonctionne même bien mieux qu'au cours des derniers mois. Mais à quoi sert-il ? A quoi sert-il si on l'ampute de son âme ? Si on le résèque de sa raison ? Il peut être patient. Excessivement patient. Mais il faut un point d'arrivée. Une fin tangible, palpable. Que reste-t-il si cette fin prend la forme d'une extinction ? D'une exécution même ? Rien. Rien si ce n'est l'abîme. Le cœur du néant. Les poussières de ruine d'une vie qui n'en vaut la peine. Il en pleurerait presque de rage, de frustration. Mais il se retient. Il se retient encore. Sans doute pour peu de temps. Quand il ramène son attention vers lui, il le hait. Pour son inconscience, pour son ignorance. Pour sa sombre bêtise. "Vous faites vraiment erreur sur toute la ligne." Il paraît prêt à répondre alors il le coupe encore. "Non. Vous en avez assez dit. Et je m'en voudrais d’abîmer ce qu'il me reste sur vous." Il se lève finalement, plus promptement qu'il s'en serait cru capable. Ses affaires entre ses doigts, il lui tourne le dos, quitte la pièce. Rien ne l'y retient. Pas même l'homme. Il franchit les portes, les couloirs. L'état est second. Quand le bruit de la rue le reconduit à la réalité, il prend conscience de ce qu'elle est. Il ne rêve pas. Non, ce n'est pas un rêve. Pas même un cauchemar, une fantasmagorie. Non. C'est un état de fait. Et sa factualité le frappe avec plus de violence qu'il n'est certain d'en supporter. Ses membres tremblent, il se retrouve fébrile. Il manque de s'effondrer, se retient au mur le plus proche. Les perles ne demandent qu'à devenir sanglots et il ne sait pas pourquoi il les retient. Le souffle se fait court, saccadé. Il vit, il respire mais il meurt sans y penser. A quoi sert-il de vivre quand on ne sait plus pourquoi se lever ? Il est ce désespoir. Ce mur qu'il frappe de son poing valide et dont la fulgurante douleur fait écho à sa rage. Cette rage de mourir, cette rage de vivre. Cette rage du désarroi qui menace de le consumer. Il observe les éraflures laissées par le marbre et retient le cri dans le creux de sa gorge, la frustration et ses lèvres, l'angoisse et ses tremblements. Il serre ses doigts, les relâche et se laisse prendre par le brouillard.  

Ce qu'il se passe ensuite, il ne saurait le dire. L'esprit a pris le contrôle, pétri de ses automatismes. Il est rentré sans doute, il s'est assoupi aussi. A-t-il parlé ? Il l'ignore. Avec qui l'aurait-il fait ? Cillian n'est pas rentré. Du moins qu'il s'en souvienne. Il croit qu'il s'en souviendrait. Il y a des minutes, des heures puis une nuit. La lumière au travers des fenêtres est venue l'irradier avec véhémence. Quel jour est-il seulement ? Il se lève avec lenteur, observe les rues pareillement. Sa mémoire se mêle, s'égare dans des entrelacs. La veille est floue, inexistante. La migraine menace mais il la méprise. Quel jour est-il ? Samedi. Pourquoi cela évoque-t-il quelque chose ? Il cherche dans ses souvenirs puis se rabat sur son téléphone. Oh. L'idée lui revient. Le Conservatoire. La masterclass. Il a prévu de s'y rendre. Comment a-t-il pu oublier ? Il a encore le temps. Encore. Il en sourirait presque. Il le fait l'espace d'un instant. C'est un jour ordinaire. Une belle occasion. L'idée paraît enthousiasmante. Elle pourrait l'être davantage s'il exerçait encore, s'il foulait toujours la scène de Sydney. Mais ce n'est qu'un affaire de contre-temps. Une partie remise. Il y reviendra. Evidemment. Si ce n'est pas Sydney, ça sera une autre. Le temps viendra. Il en a connu tant au fil des ans. L'obstacle sera bientôt franchi. Il le sait. Il croit qu'il le sait. C'est un fait avéré. C'est une fiction. Quand l'idée le frappe, il en perd le souffle. Quand le constat revient, il accroche ses yeux à l'instrument face à lui. Qu'est-il si ce n'est un simulacre ? Se pourrait-il seulement que l'homme ait raison ? Que fera-t-il si c'est le cas ? Il ne veut l'envisager. Il ne peut pas. C'est trente ans de son existence. Au sens littéral. C'est plus que viscéral, c'est une extension, une part de son être. Non. Ce n'est pas réel. C'est un mythe, une fausse aberration. Il lui prouvera le contraire qu'importe le temps, qu'importe les séquelles. Il se drape de cette certitude pour ne pas sombrer dans le décor. Ses phalanges le lancent soudain. Ce sont les droites, celles qui vivent pourtant. Il y prête un regard, note leurs écorchures, leur fébrilité. Le bord du gouffre. Il le sent, juste là. Si tentant, si désarmant. Il s'en détourne comme il se dérobe à sa vision. Il respire. Une fois. Puis deux. Il reprend forme, il reprend vie. La façade est vernie sur ses traits. L'heure approche. Il respire. Encore. Il connaît l'adresse alors il se met en route. Il détourne sa pensée vers autre chose, vers ce passé lointain qu'il s'apprête à reprendre en pleine figure. Il n'en a pas revu certains depuis qu'il a quitté les murs, d'autres depuis qu'il a délaissé Brisbane. La nostalgie couve. Peut-être prendra-t-il forme.
Il reconnaît les lieux avant de les atteindre, le taxi s'arrête comme prévu. Au moment du paiement, il se rend compte que ses doigts tremblent. Toujours. Il les serre, fait un sourire de courtoisie. Il se veut calme, serein. L'obscurité attend son heure. Elle l'engloutira sans doute mais elle peut patienter encore. Il est parvenu à se lever. Il parviendra à avancer. C'est tout ce qui compte. Il observe les silhouettes sans en reconnaître une, cherche celle de Terrence. Ça fait quelques mois après avoir fait quelques années. Ils ne pratiquent plus comme ils le faisaient ni l'un, ni l'autre. Leur dernière rencontre de fortune n'en a été que plus inattendue. Il l'aperçoit finalement, assis sur le muret plus loin. Il planque sa main fébrile dans une poche, l'ignore obstinément et au lieu de quoi se rapproche, le sourire plaqué sur la figure. "Hey. J'espère que je t'ai pas trop fait attendre." Il vit. Il vit encore. Il est là, bien présent. Le constat n'a pas de prise. Le déni est fulgurant. Il brûle comme il ruine mais le garde vivant. Il tient. Il a tenu. Il n'est pas vaincu. Il l'espère. A nouveau. Inlassablement.

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