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 [30Y] Malachi & Daisy #01

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Iracebeth

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MessageSujet: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyDim 10 Nov - 16:42

L'envie de vomir avait disparu depuis bien des mois maintenant, c'était devenu normal, routinier. Daisy se laissait faire, poupée de verre entre les mains d'un homme bourru mais plein aux as. Au moins, elle savait qu'elle allait gagner un bon salaire ce soir-là, il suffisait de tenir les deux minutes nécessaires avant que le client ne tienne déjà plus. Non, elle ne ressentait pas de plaisir à jouer les séductrices hors pair, chauffer des vieux pervers qui n'attendaient qu'à se perdre entre ses cuisses mais cela lui permettait de mettre de l'argent de côté et c'était la seule pensée qu'elle avait en tête dans ces moments là. Elle était au dessus, comme souvent et elle sentait que son client perdait pied déjà. Alors, elle se mordillait la lèvre en laissant échapper des râles puissants: bien évidemment, il fallait qu'elle montre que le plaisir était intense pour elle aussi, un bien joli mensonge mais cela l'aidait à subsister dans son travail. A peine une minute plus tard, elle sentait tous les muscles de l'homme en dessous d'elle se tendre puis... Plus rien. Un dernier râle et son souffle disparut. Daisy ne sut comment réagir, elle pensa même à une bonne blague au début. En se défaisant de son corps pour se rhabiller à la hâte, elle se rendit bien compte que rien de tout cela n'était un jeu. Elle s'approcha timidement du corps et tâcha de trouver un pouls. Rien. Elle l'avait tué. Witter sentait sa respiration s'accélérer, la sueur perler à son front. Qu'allait-elle faire? Son instinct lui indiquait d'appeler Carter, il savait toujours se débarrasser des problèmes, mais s'il le répétait au reste du Club? Sa place pouvait être en jeu et Daisy ne pouvait pas se le permettre à l'heure actuelle. Non, elle chercha dans son répertoire ce contacts la seule personne qui pourrait la sauver de cette situation, mais ce fut son frère qui répondit. Elle prenait le secours toutefois, l'attendant en s'asseyant dans le salon huppé, complètement stressée et les yeux dans le vague jusqu'à ce qu'on toque timidement à la porte. Les yeux de Daisy passèrent par le petit trou et observèrent que c'était bel et bien Malachi de l'autre côté. Elle le fit entrer en le prenant par le bras pour que le tout se passe très vite, il pouvait y avoir du monde dans les couloirs et si on les voyait, ils étaient morts, tous les deux. "Je suis désolée de t'avoir dérangé... C'est juste... Je sais pas... Il a arrêté de respirer à la fin de... Enfin, tu vois. Dans le lit, il est dans le lit." Est-ce qu'elle était encore cohérente après une telle épreuve? On pouvait en douter. En tout cas, Daisy tremblait en entraînant Malachi à sa suite jusqu'à la chambre. Pourvu que personne ne l'apprenne jamais.
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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyMer 13 Nov - 13:31


     

My body is a cage
@"Daisy Witter"
Les sons se mêlent aux ombres. Les silhouettes sont floues, indistinctes comme aveuglées par les projecteurs. Il perçoit la scène mais la surface manque. Il chute, s'accroche au néant. Les voix résonnent puis se mélangent dans un maelström dissonant. La sienne lui manque. Elle est sans écho. Pourtant quand la panique menace, il l'entend. Un son. Une chanson. Elle paraît si déplacée, si peu naturelle dans le décor. Il s'y retient, jusqu'au sursaut.
La pièce est noire, à peine striée par les éclats des lampadaires au dehors. Son palpitant est chamade mais ce n'est pas lui qui attire son attention. Non, c'est la musique. La chanson. Elle résonne encore, plus forte que jamais. Une main sur son visage puis en titubant, il se lève pour en chercher l'origine. Le vibreur s'accorde avec les rythmes de la guitare. Don't stop believing. Le choix le laisse perplexe, comme nombre de goûts musicaux de son cadet. C'est son appareil, il le reconnaît. Celui qu'il a oublié hier avant de partir pour son interminable soirée. Il se souvient l'avoir maudit après s'en être rendu compte. Il n'est pas surpris de le maudire encore. Il sait qu'il a tort de s’inquiéter, que Cillian n'est plus un môme mais l'appréhension est là, lancinante, propriétaire de ses veines. Au delà de la perplexité, elle refait surface, plus forte encore tandis que les scénarios s'alignent dans son esprit. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Et si l'appareil sonnait parce que c'est le seul numéro que les amis qu'il est parti retrouver connaissent ? Il le saisit, tremblant, s'arrête une seconde en apercevant le nom. Daisy. Quand l'a-t-il vu pour la dernière fois ? Il n'est pas certain d'en avoir le souvenir. Il se souvient d'une jeune fille mutine, lumineuse. Il hésite une nouvelle seconde et puis cède. Peut-être est-il avec elle dans la réalité de son scénario catastrophe. Peut-être appelle-t-elle pour une autre raison. Mais au vu de l'heure, quelque chose lui dit que ça n'est pas par courtoisie alors il décroche. Sa voix résonne avec des accents familiers qui, en d'autres circonstances, lui auraient décroché un sourire. Mais la situation ne semble pas s'y prêter. Il l'écoute d'abord sans un mot, lui promet de faire au plus vite. Il ignore à quoi s'attendre mais il n'en a que faire. En hâte, il s'habille, se saisit des deux téléphones au cas où elle rappellerait, des clés puis en sortant hésite. Encore. Peut-il seulement conduire ? Tel un poids mort, son bras pend toujours à sa gauche. Il tente de l'activer. Il frémit, les doigts s'activent lentement, difficilement puis se figent. La douleur saisit alors ses nerfs, fulgurante, lui offrant sa réponse. Il ne prendra pas le risque.

Le taxi qu'il appelle est étonnement rapide mais il ne va pas s'en plaindre. Le trajet se fait dans un silence relatif, à peine perturbé par le fond sonore d'une radio à très bas volume, les vibrations du moteur. Ses pensées divaguent rapidement, noyées d'interrogations. Peut-être aurait-il du lui en demander davantage ? Dans quels ennuis a-t-elle pu se mettre ? Que fait-il donc au milieu de la nuit à traverser la ville pour aller aider une fille qu'il n'a pas revu depuis des années ? Il sait pourtant que c'est la seule chose pour laquelle il n'a pas hésité. Les raisons importent peu au fond. Tant qu'elle va bien.
Tant qu'elle va bien. C'est peut-être là l'unique source de son inquiétude alors que du reste, il se surprend à être calme. Il met ça sur le compte de la fatigue, du manque du sommeil. L'adresse qu'elle lui a donné apparaît dans son champ de vision. Il reconnaît l'hôtel, ses étoiles, témoins de son luxe. Que fait-elle en ce lieu à cette heure-là ? Encore une question. Mais nulle réponse. Il paye sa course, dit au revoir sans un autre regard puis se met en quête de la chambre. Les couloirs sont vides mais il n'est pas surpris. Les établissements luxueux de Sydney lui reviennent furtivement en mémoire, si lointains. Il toque à la porte, doucement, espérant intérieurement que son esprit mal éveillé a bien retenu le nombre. Les doigts dans ses boucles, il patiente, jette des coups de prunelles d'un côté puis de l'autre. Toujours personne. Elle ouvre enfin. C'est bien elle. Elle le saisit par le bras avec hâte, il se laisse faire. Elle tremble, manque de cohérence. Il l'observe, plus inquiet encore mais il comprend. Suffisamment. Plus qu'il ne le voudrait. Plus qu'il n'a envie d'en assimiler. Il l'observe, incertain, la suit jusqu'à la chambre. Comme si les mots n'avaient aucun sens, aucune réalité tant que ses iris ne pourraient en témoigner. A la fin de. Arrêté de respirer. Dans le lit. Il est épuisé, d'une concentration volage mais il n'est pas idiot ou même naïf. Il sait. Il sait alors que les informations prennent forme, alors que ses yeux appréhendent la scène. Ce lit. Ce corps. Ce corps inerte et blafard, si semblable à ceux qu'il observe désormais quotidiennement. Il ramène son regard vers elle puis s'en approche. Il tend la main, s'arrête, hésite. Il ramène finalement sa manche sur ses doigts avant prendre son pouls, tendre l'oreille. Il commence par le cou, finit par le poignet. Les gestes sont précis à défaut d'être fébrile, méticuleux à défaut d'être tremblant. Il devrait être submergé par la panique, l'effroi, le désarroi. Mais son sang reste placide. Comme si c'était un jour comme un autre. Un cadavre comme un autre. Parce que le doute l'a quitté. Il est bien mort. Une fine pellicule de sueur paraît se glacer sur sa silhouette raide. Il se relève sans se souvenir de s'être assis, l'expression stoïque. Il relâche sa manche, les yeux toujours accrochés à l'homme. "Mort". C'est un murmure, un son de voix presque silencieux, roque et implacable. Quand il se détourne pourtant, il se rattache à elle. Elle est toujours là, frêle, tremblante. Sonnée. Ses traits perdent son impassibilité alors qu'il se rapproche d'elle. "Hey. Qu'est-ce que .. qu'est-ce qui c'est passé ?" Il l'observe, n'ose pas la toucher. La voix est douce, calme, soucieuse. Ses prunelles s'égarent sur elle, sur ses traits. "Est-ce qu'il t'a ... est-ce qu'il t'a fait du mal ?" Des réponses. Juste des réponses. Il n'a que peu de doute sur le contexte mais il préfère l'entendre d'elle. Autant qu'elle peut lui en dire, lui en céder. Il sait à quoi tout cela ressemble et la perspective n'a rien de réjouissant. Il va devoir y penser assez tôt, très vite même. Mais là, en cet instant, c'est elle. Elle et ses ennuis. Elle et ses réponses. Elle et sa peur. Elle.

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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyDim 17 Nov - 23:36

Elle était entrée dans ce monde plus ou moins au hasard, suivant les dires d'un homme de confiance, du moins sur le papier. Au bout du compte, elle se retrouvait au bras d'un nouvel inconnu chaque soir, ne sachant pas quelle demande il allait bien pouvoir lui faire une fois que la porte de la chambre était refermée. Heureusement, Daisy avait une capacité à compartimenter qui lui facilitait grandement la tâche dans ce genre de circonstances: elle en oubliait qu'elle avait une âme qui lui était propre, son corps n'était que cela justement, un corps et donc, ce n'était pas grave. Rien ne serait jamais aussi grave que les sévices subis par l'homme qu'elle aimait. Justement, tous ces types, Witter n'en avait que faire alors c'était simple pour elle de jouer un rôle qu'on lui choisissait: que ce fut celui de la tigresse ou celui de la jeune femme effarouchée, tout lui convenait et son jeu d'actrice ne pouvait que s'améliorer au fur et à mesure. Néanmoins, Daisy en avait oublié une conséquence choquante: comment se sortirait-elle de là? Si elle voulait être ambitieuse dans la comédie, elle aurait dû savoir par avance que le Club n'était pas la solution idéale pour combler ses désirs d'avenir. Elle n'en sortirait jamais, pas indemne en tout cas et vu la situation présente, le tout avait vite dégénéré en quelque chose qu'elle ne pouvait pas maîtriser. La pauvre jeune femme devait gérer un cadavre: était-elle une meurtrière pour autant? Daisy n'avait jamais eu pour intention de tuer cet homme, il était juste parti au moment de l'extase, ce qui arrivait plus qu'on ne le pensait chez les personnes d'âge mûr mais tout de même, elle se sentait mal. Malachi allait la sauver, c'était un Etherstone après tout et ces spécimens ne laissaient jamais des gens comme elle dans la panade. En tout cas, elle l'avait fait entrer sans rien attendre de plus que la solution miracle. Il était patient, prit le temps de prendre le pouls du corps sous ses yeux et pendant ce temps là, la blonde se rongeait les ongles, consciente que le constat serait sans appel. Mort. Bien sûr qu'il était mort, Daisy, tu t'attendais à quoi? L'horreur s'emparait de son visage et elle se mit à marcher dans tous les sens, complètement paniquée, le rouge aux joues, l'effarement au fond du coeur. Comment pouvait-il être aussi calme en s'approchant d'elle pour lui demander ce qui se passait? Malachi savait pertinemment ce qui se passait, c'était un homme intelligent et Witter culpabilisait d'avance de devoir lui confirmer le pire. "Non... Je veux dire, c'est normal ça. Pas qu'il soit mort mais cette situation... C'est un secret, Malachi, il faut que tu dises rien, ok? Sinon, tu risques gros. Ils sont dangereux les gens qui m'emploient, il faut que ça reste entre nous, vraiment." Elle lui lançait un regard déterminé parce que c'était réellement une question de vie ou de mort. Si Etherstone parlait, on pouvait très bien aller le cueillir chez lui pour en finir avec ses lèvres trop bavardes. Daisy se refusait à ce genre de destins, pas pour lui. "Comment on fait pour... Pour ça? Personne doit savoir. Personne et l'hôtel est bondé, comment on se débarrasse d'un cadavre?" Elle exposait un regard soucieux, se tortillant les doigts dans tous les sens. Qu'il l'aide à comprendre. Qu'il la sauve une fois encore.
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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyDim 17 Nov - 23:36


     

My body is a cage
@"Daisy Witter"
Il a perdu la mesure, le sens. Pourtant, il réfléchit encore, cherche dans les méandres. La situation est folle. Il le sait. Il ne doute pas. Elle peut lui échapper à n'importe quel moment. Il le sent. Mais les conséquences importent peu. L'après importe peu. Dans l'immédiat. Là, tout de suite, c'est elle qui compte. C'est eux. C'est ce corps jaspe étendu sans souffle. Il revoit les silhouettes, la panique sourde. La fatigue le menace mais il a rarement été aussi éveillé. Il laisse le contrôle à ses gestes, à son pragmatisme. La raison n'a que peu de place. Elle en prendra sans doute bien assez le moment venu. La nuit est loin d'être terminée pourtant, si loin encore. Les heures ne sont pour l'instant que des ombres mais elles avancent. En observant les lueurs des ruelles un peu plus tôt, il a senti son inquiétude naître teintée d'un calme inhabituel. Comme si la fébrilité avait cessé de l'atteindre. Peut-être est-ce le cas au fond. Il se raccroche, il observe. Il a vécu dans la lumière pendant longtemps. La fébrilité se mêlait alors à l'adrénaline, créait le moment, cette mélodie sublime qu'il se plaisait à reproduire sans lassitude. Cette période n'est plus mais ses nerfs lui appartiennent encore.
Alors quand il s'approche de cet inconnu, de cette silhouette anonyme et nue, ses mains ne souffrent d'aucun tremblement. Elles sont sûres, stables. La gauche reste immobile mais la droite adopte des mouvements précis comme s'il avait l'habitude. Comment pourrait-il avoir l'habitude ? Les ans à fréquenter des cadavres ont-ils eu raison de la moindre sensation de rejet ? Il en voit tous les jours à nouveau, après des années de répit. L'indifférence ne l'a pourtant pas quitté. Il les voit défiler et la tristesse qui le gagne provient de ceux qui les pleurent. Il pense à leurs histoires, à leurs sourires sur papier glacé. Il pense à leurs voix éteintes et à ces rires qu'il ne connaîtra jamais. Il se refuse à les pleurer bien sûr. Il se noierait dans ses larmes sans fond. Les vivants leur donnent vie alors qu'ils rejoignent la poussière. La pensée est étrange mais reste toujours. En faisant face à cet homme aux paupières closes, il ne s'autorise pourtant pas à y penser. Penser à sa vie, aux siens reviendrait à lui donner une importance qu'il ne peut se permettre. Cela signifierait qu'il est quelqu'un, un individu avec un nom, une histoire, un cœur même peut-être. Le gouffre est proche. Il le sait. Il l'observe de loin et s'en détourne. Il n'est pas certain de survivre à la chute. Ni même de le vouloir. Alors en dépit des perles froides de sueur qui suintent, il n'est que marbre. Il n'est que corps. Ce pouls qu'il prend avec dextérité le lui confirme. Le mot est lâché. Le temps n'est pas aux regrets, aux états d'âme. Pas quand il n'est pas seul dans la pièce, pas quand la vie vibre encore là, non loin, avec elle. Le masque tombe quand il ramène le regard sur ses traits, sur l'horreur qu'ils trahissent, sur la panique de ses pas. Il se rapproche, il s'inquiète. Il est calme mais soucieux. Interrogatif alors que les questions se succèdent dans un coin de sa tête. Il se doute des réponses. Il les pose tout de même. Elle a une voix, elle encore. Il peut l'entendre. Il ne le touche pas, il s'y refuse même si son angoisse lui donne envie de la serrer dans ses bras. Juste pour la rassurer. Lui dire que ça n'est rien. Quelle hérésie. Qu'elle ne risque rien. Quelle fausse histoire. Il se retient, sert ses questions. La cohérence manque encore à ses réponses mais la confirmation sous-jacente lui suffit.  Elle est pire même parce qu'elle n'est pas seule dans l'histoire, parce que ça n'est pas juste une erreur. Parce qu'il y en a d'autres, dans l'ombre et que le danger ne tient pas juste à un défunt accidentel dans une chambre d'hôtel. Il perçoit le changement dans son regard, la détermination qui remplace sa peur. Il sait qu'elle est sérieuse. Il n'en a jamais vraiment douté. Il l'observe toujours, si calme qu'en d'autres circonstances, il s'en effrayerait presque. Quand son regard assuré croise le sien, il ne baisse pas les prunelles. Il les retient. Comme pour laisser ses iris dire ce qu'il vient confirmer par ses mots. "Daisy. Je dirais rien. Je te le promets." Le ton fait écho à ses yeux, à sa certitude, à sa confiance absolue dans l'idée. L'inverse ne lui est même pas venu à l'esprit. Pourquoi l'aurait-il fait ? Il n'a qu'un mot et il s'y tient. Toujours. Ça n'a pas changé. Le désarroi paraît la ressaisir assez vite alors qu'elle semble prendre à nouveau conscience de la situation. Elle est critique. Surréaliste. Dangereuse. Et potentiellement létale. Il aurait du dire non. Il aurait du partir aussitôt. Fuir. Oublier. Blâmer la fatigue. Mais il n'est pas de cet acabit. Il est sans doute fou, irresponsable. Pourtant, il réfléchit. Il laisse la fulgurance de la situation réveiller ses veines, ramener de la vie dans ses pensées. Il retourne ses yeux vers le lit, vers l'objet de leur mésaventure. Comment se débarrasse-t-on d'un cadavre ? Il n'en a aucune idée. Il sait pourtant qu'il trouvera parce que les morts sont son existence. Parce qu'il en voit tous les jours. Il en enterre. Il en brûle. Elle aurait pu plus mal tombé peut-être. Certes, elle cherchait à contacter son frère mais au bout du compte, elle a ramené les pompes funèbres à elle. Il n'est pas inquiet. Pourquoi n'est-il pas inquiet ? Est-il donc devenu si froid, si indifférent ? Est-il devenu comme tous ces monstres qui ne voient que des lambeaux sans penser aux restes d'âme ? Il sait que la morale finira par le rattraper, la raison. Les regrets peut-être même et la culpabilité. Il les enferme à double tour au fond d'une cage, les noie sous la glace, sous l'urgence. Il pensera plus tard, après. Il parcourt la pièce sans bouger, cherche encore, réfléchit en hâte. Il sait où aller. Il reste à trouver le comment. Il revient vers elle, manque de s'adoucir. Comme il voudrait lui épargner ça, cet état de fait, ces lugubres horreurs. "Je sais. Je sais ce qu'on pourra faire du cadavre. Mais il faut d'abord le sortir d'ici." Il s'arrête une seconde, la voix est ferme mais basse. Certaine mais sourde. Il ne tremble pas. Il n'a pas encore tremblé. Il déroule sans fioriture, sans y repenser. "Je n'ai vu personne en venant mais ça veut pas dire qu'on croisera pas quelqu'un le moment venu." De l'évidence, de l'évidence. Et après. Et après ? "On va devoir le rhabiller. Je le ferais bien seul mais ..." La faiblesse, il la sent s'insinuer, la repousse. La ruine approche, insidieuse. Quelles sont leurs chances ? Qu'importe. Là. Maintenant. Tout de suite. Au présent. Le reste attendra. Là, tout de suite, il porte son regard à ses doigts, à cette main inerte sur son flanc gauche. "J'ai qu'un bras." Il déteste le dire, l'affirmer, le reconnaître. Il tente d'y influer l'indifférence qu'il fait sienne dans leur situation présente. "Je vais avoir besoin de ton aide." Il la regarde. A nouveau. Il a perdu la mesure mais il n'est pas temps de jouer. Ils sont dans ces ennuis ensemble et c'est bien là le seul sens dont il ait besoin pour avancer.

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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyDim 8 Déc - 12:32

Pourquoi était-elle venue ici ce soir-là? Daisy aurait fortement dû s'abstenir mais l'appel de l'argent était toujours plus fort que tout le reste et même si elle n'oserait jamais le dire, la belle blonde avait besoin de se sentir aimée, même adulée. C'était une conséquence directe de ce qu'elle avait vécu par le passé, elle ne s'en remettait jamais vraiment, même si elle faisait comme si rien ne l'atteignait désormais. En fait, quand des hommes la touchaient, elle avait toujours une réaction de dégoût qu'elle faisait taire au fond d'elle. Penser aux billets qui tomberaient dans sa poche après coup, ce n'était que quelques minutes à passer et sa vie reprendrait son coeur. Sa vie, mais quelle vie exactement? Witter l'offrait au Club, alors qu'il était évident qu'aucun membre de ce clan ne désirait son bien. Elle n'était qu'un pion parmi tant d'autres, un pion qui leur rapportait un bon pactole parce que, avec le temps, Daisy avait su se créer une liste de clients fidèles plutôt longue. Elle n'aimait pas spécialement les liens qui se tissaient, cela rendait plus complexe son envie de se détacher de ce monde qu'elle détestait plus qu'autre chose mais elle n'avait pas le choix. Maintenant, elle était plus fichue que jamais car un homme était décédé par sa faute indirectement et elle n'avait aucune solution de repli. Malachi était son dernier espoir de s'en sortir car si tout cela s'apprenait, Witter était mal. Très mal. Etant donné qu'elle avait demandé de l'aide au brun, lui aussi allait se retrouver dans la panade si le secret était dévoilé mais Daisy n'avait pas pensé à tout cela avant de composer le numéro des Etherstone parce qu'elle était parfois idiote, prise de panique et trop fragile pour son propre bien. Maintenant que le cadavre était avéré, c'était le moment de paniquer et Malachi, lui, ne semblait pas être dans le même état qu'elle. Comment faisait-il exactement? Il n'était clairement pas réglé comme les autres, pas comme son frère en bien des points en tout cas. "Et tu paniques pas en me disant ça? On va juste rhabiller un mort et tu vas me trouver la solution miraculeuse pour qu'on le fasse sortir de l'hôtel sans se faire attraper? Bon sang, Mal', tu vis sur une autre planète." Heureusement d'ailleurs parce que, s'il fallait compter sur Daisy pour gérer l'affaire, ils auraient fini en taule en moins d'un quart d'heure. La jolie fleur n'était pas très discrète dans les hôtels de ce genre et peu de personnes ne pouvaient être dupes de ses activités. Elle soutint le regard de Malachi ensuite, essayant de ne pas regarder le mort en remettant ses habits en place, de ses mains plus que tremblantes. Un poids mort, difficile à soulever mais le miracle eut lieu lorsqu'elle termina de boutonner sa chemise, prête à vomir à tout moment, si vulnérable qu'elle était. "Et maintenant, on fait quoi de notre mort tout propre?" Elle devait prendre l'air, bon sang. Alors, elle se dirigea vers la fenêtre qu'elle ouvrait, espérant que Malachi lui donnerait la réponse parfaite avant qu'elle ne s'y jette. Désespoir, quand tu nous tiens, va.
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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyLun 16 Déc - 14:04


     

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@"Daisy Witter"
Inextricable. Il peut perdre pied. Il va perdre pied. Quand ? Il l'ignore encore. Il omet, égare dans un coin de son esprit. Il sent le gouffre s'ouvrir, le souffle de sa proximité. Tentante, lancinante. Un pas, rien qu'un pas. Il suffit d'un rien. Il le sait. Alors pourquoi hésite-t-il ? Il n'a pas toujours hésité. Non, il s'est laissé prendre, envelopper dans des excès fourbes et subliminaux. Il a manqué de se briser les phalanges, de se tailler les pommettes, d'encercler de noir ses prunelles si sombres que le vert en paraît brun. Il ne pensait pas aux regrets, non. Il ne pensait pas à la latence, à la constante de la douleur qui viendrait le saisir si ça venait à arriver. Il avait juste laissé faire sans penser, sans réfléchir. Juste là. Juste comme ça. Aujourd'hui, il est là pourtant. Perdu dans la nuit, enfermé dans une chambre d'hôtel de luxe qui n'est pas la sienne. Le temps l'a rattrapé. Le rattrapera-t-il encore ? Sans doute. Dans la nuit sourde, dans les heures funambules, il prendra la mesure, ses traits entre ses doigts et se maudira. Ou rien de tout cela ? Peut-être vaquera-t-il simplement à son existence comme si rien n'était jamais arrivé, noyé dans le déni ou l'indifférence.
L'idée l'effraie plus que tout le reste. Mais il n'est pas temps d'y penser. Non, en ce lieu, en cet instant, les méandres ne doivent se concentrer que sur un seul et unique objet. Lui. Cette figure de marbre. Cette silhouette immobile posée sur des draps de soie. Ce cadavre. Parce que c'est qu'il est. Tout ce qu'il représente désormais. Le simulacre d'un être qui, il y a peu encore, était en capacité de respirer, de vivre, de rire, de s'énerver. De penser. Et quelles pensées. Il les cadenasse dans le fond du précipice parce que lui-même ne peut s'en permettre aucune. Aucune qui reviendrait à lui rendre une vie, un intérêt, une importance quelconque. Aucune qui reviendrait à refaire de lui l'homme qu'il était encore quelques minutes plus tôt. La méthode prend le pas, la précision des mouvements. Il est stable, sûr. Ses traits ne trahissent rien alors qu'il séquestre ses pensées. Il observe l'état face à lui, constate, établit. C'est simple, scientifique. Indifférent. Désespérément froid. Quand la chaleur revient, ce n'est que pour se tourner vers elle. L'être qui vît, qui tremble, qui panique. Ses gestes se font plus hésitants, plus incertains. Son expression est inquiète alors son ton n'est plus aussi implacable. Il est fin, lourd de cette angoisse qu'il tente d'atténuer. Il raccroche les notes les unes aux autres, saisit la partition sans avoir à en demander davantage. La situation l'horrifie presque, bien plus que celle dans laquelle il se trouve présentement. Il ne peut s'y arrêter pourtant. Quand la détermination vient saisir les traits anxieux de la jeune femme, il sait dans quoi il s'embarque. Il s'en engage sans la moindre arrière-pensée. Peut-être est-ce cela finalement qui lui permettra de tenir. Il n'est que secondaire. Il ne compte nullement dans cette histoire. Il n'y a qu'elle. Elle et l'autre. Le corps. Ce corps. Il y retourne son attention, sa réflexion. Les minutes s'égrènent. Il est encore tôt mais il ne peut rester. Ils ne peuvent rester là. La pensée se fait mécanique, insensible. Comment. Ou. Des faits. Des réponses à trouver. Elles le saisissent soudain alors qu'il cherche en hâte, qu'il observe les lieux avec une vision calculatrice. Il ne s'offre pas même un souffle, un frémissement. La résolution implacable s'est peinte sur ses traits dont le calme transparaît encore. Il sait ce qu'il veut en faire. De ça. Il l'édicte puis s'arrête. Il est temps de s'évertuer. Une étape. La première. Avant la suivante. Il s'en excuse presque parce qu'il a besoin d'elle, parce qu'il se trouve à devoir la lui infliger. N'est-ce pas un doux paradoxe ? Au fond, ça n'est pas sien. Il n'en est pas responsable, ce n'est pas sa victime. Il n'est pas crédule pourtant. Il est devenu aussi fautif qu'elle dés l'instant où il choisit de rester et d'agir. Il aurait tant aimé lui épargner la suite, s'évaporer dans la nuit avec ça et lui laisser l'impression que ce n'était qu'un mauvais rêve. Mais il ne peut pas. Il se retient. Stoïque sans l'être. Froid sur des veines incendiaires. Il le fait sans y penser et c'est peut-être là l'accroc. Celui qu'elle lui offre soudainement plus choquée qu'il n'est parvenu à l'être. Parce que non, il ne panique pas. Il est calme, presque austère. Il s'en surprendrait encore s'il s'autorisait à y penser mais il s'y refuse. Le gouffre est là, si proche, si avenant. Il s'en détourne encore. Mais pour combien de temps ? Il soutient ses prunelles, s'y accroche comme à une ancre. "Je peux pas. Je devrais mais je peux pas. Si je panique, Daisy, je sais pas si je remonte. Et t'as pas besoin que je panique. T'as besoin de te débarrasser de lui." Lui. Ça. Le ton est ferme mais presque fébrile. Elle s’exécute finalement et il s'accorde à ses gestes. Elle retient ses iris, les mains chancelantes. Il les garde sans férir, ne s'en détache que pour être certain de son action. Il est étrange de penser que ça n'est pas la première fois qu'il se livre à l'exercice. Habiller une dépouille. Il lutte pourtant. Sa gauche lui manque cruellement et malgré ses regrets, il reconnaît que la jeune femme n'est pas de trop. Quand l'épreuve prend fin, il sent la fatigue lui revenir mais il l'oblitère dans un coin. Pas maintenant. Pas tout de suite. Ce n'était que la première étape. La plus aisée. La prochaine, c'est celle qu'elle lui demande avant de s'éloigner. Elle prend la direction de la fenêtre dont elle ouvre les battants. L'air pénètre dans la pièce, rafraîchit l'atmosphère. Elle attend une réponse, il le sait. Il les a senti en le revêtant alors il s’exécute. Il saisit les clés dans la poche du livide et les serre entre ses doigts. Il se haït. Déjà. Faible, si faible et pourtant. "Tu crois que tu pourras conduire ?" Ça ne devrait pas être sa première question mais c'est celle qui naît entre ses lèvres. Il en est incapable et si en d'autres jours, il s'en accommode, cette nuit, il s'en maudit. Une seconde et puis il poursuit. "On va prendre sa voiture mais avant, on doit sortir de là. Je connais pas les lieux alors c'est à toi de me dire. Soit on le transporte dans un bac à linge mais je ne sais pas où ils se trouvent et vu la rigidité, ça risque d'être compliqué, soit on prétend qu'il est saoul. Dans les deux cas, on va espérer ne croiser personne. Il est tard, c'est pas impossible." Impossible. Y croit-il l'espace d'une seconde ? Il est fou. C'est une certitude. Fou. Impassible. Chimérique. Inhumain. Il s'éloigne du linceul, se rapproche à son tour de la fenêtre. Il baisse le regard vers l'horizon, vers les lumières citadines. "J'ai pas de solution miraculeuse, je suis désolé." Un souffle, presque un murmure. De la vie pourtant. Peut-être n'est-il pas si rude finalement. Prisonnier des heures, d'une situation impossible. Il ramène le regard vers elle, certain, indécis. Résolu, presque fiévreux. Captif volontaire. Prêt à perdre pied.

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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyVen 24 Jan - 15:02

Observer le monde l'aiderait éventuellement à sortir de cette impasse, comme si c'était aussi simple que cela. Daisy savait très bien que les choses ne fonctionnaient pas de cette manière, qu'on ne pouvait pas effacer le moindre souci en regardant par la fenêtre et attendant que les événements se tassent d'eux-mêmes. Elle voulait encore être cette gamine naïve qui attendait qu'un homme viendrait toquer à la porte de la maison familiale pour la sauver de ses mères exténuées, un homme qui se présenterait comme son père et elle l'aimerait à la folie, la jolie fleur. Non, Daisy n'avait pas eu cette chance de pouvoir compter sur un comparse masculin et désormais, elle avait plutôt tendance à les mépriser parce qu'ils prenaient ce qu'ils désiraient, ignorant tout simplement les voeux de la fente féminine et la blonde était fatiguée de cette suprématie constante. Elle considérait qu'elle valait plus qu'un simple désir masculin mais ce n'était pas la place qu'elle s'était choisie au sein de cette société, qu'elle avait été sotte de croire qu'elle pourrait s'en sortir, qu'elle pourrait changer la face de ce monde ou tout du moins, transmettre des émotions et les faire vivre chez autrui. Daisy n'était qu'un pion de plus sur l'échiquier géant de la masculinité et elle aurait certainement tout un tas de regrets en se levant le lendemain matin. A cet instant précis, elle n'avait pas le temps ni le luxe de réfléchir au sens de la vie ou aux conséquences de ses choix parce qu'elle avait un cadavre à gérer, que Malachi était là et qu'elle ne savait plus très bien comme elle allait pouvoir maîtriser la situation en étant si tremblante. Elle le sentit la rejoindre pourtant, alors qu'elle n'avait écouté qu'un mot sur deux de leur entretien. Bien sûr qu'elle conduirait, bien sûr qu'elle ferait tout ce qu'il lui demanderait pour les sortir de là sains et saufs, il n'y avait pas une once d'hésitation à ce sujet alors que Witter hochait la tête. Maintenant, que leur restait-il? Le panier à linge, l'ivre mort? Daisy n'avait plus envie de frôler son ex client, elle voulait l'oublier, faire comme s'il n'avait jamais existé et pour cela, il fallait sortir sa carte d'actrice émérite. Elle se tourna alors vers Malachi avec ses yeux brillants, ayant mis de côté sa troublante panique pour prendre les choses en main. "On peut pas le sortir, on se ferait attraper et ce sera pire... Mais s'il a fait un arrêt cardiaque, ils n'y verront rien en venant demain matin? Il faut juste que je devienne autre chose et pour ça j'ai besoin de toi. Suis moi, joue le jeu." Daisy devait se mettre dans son rôle alors elle l'attrapa par la main et ouvrit la porte lorsqu'elle observa que le couloir était vide. Elle les entraîna plus loin vers l'ascenseur et au moment où un majordome passa devant eux, elle se jeta au cou de Malachi en jouant les épouses transies, riant à gorge déployée avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Juste cela, faire en sorte qu'on les voie et que tout le monde oublie qu'elle avait pu arriver avec un futur cadavre. Elle n'avait croisé personne en montant, la jolie fleur, mais autant faire en sorte qu'elle en croise des tonnes en sortant. Voilà la solution miraculeuse.
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MessageSujet: Re: [30Y] Malachi & Daisy #01   [30Y] Malachi & Daisy #01 EmptyLun 27 Jan - 10:26

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Elle le sentit la rejoindre pourtant, alors qu'elle n'avait écouté qu'un mot sur deux de leur entretien. Elle se tourna alors vers Malachi avec ses yeux brillants, ayant mis de côté sa troublante panique pour prendre les choses en main.
"On peut pas le sortir, on se ferait attraper et ce sera pire... Mais s'il a fait un arrêt cardiaque, ils n'y verront rien en venant demain matin? Il faut juste que je devienne autre chose et pour ça j'ai besoin de toi. Suis moi, joue le jeu."
Daisy devait se mettre dans son rôle alors elle l'attrapa par la main et ouvrit la porte lorsqu'elle observa que le couloir était vide. Elle les entraîna plus loin vers l'ascenseur et au moment où un majordome passa devant eux, elle se jeta au cou de Malachi en jouant les épouses transies, riant à gorge déployée avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Juste cela, faire en sorte qu'on les voie et que tout le monde oublie qu'elle avait pu arriver avec un futur cadavre.
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